Une question se posait à l’ouverture de cette réunion, qui s’est tenue le 6 septembre : notre courrier du mois d’aout aura-il permis de faire revenir la direction à la raison et d’éviter le pire?
La réponse est positive, puisque la Direction a clairement renoncé à sa proposition initiale en répondant à 2 de nos principales préoccupations développées dans notre courrier :
- l’abandon d’une Indemnité Kilométrique (IK) fixée par palier, dont nous dénoncions l’absurdité
- une réévaluation conséquente du montant de l’IK, qui passe de moins de 10 c€/km dans la proposition du mois de juillet à 35 c€/km
Certains diront que c’est une stratégie classique de la négociation qui
consiste à menacer du pire pour faire ensuite avaler des couleuvres. Nous ne sommes évidement pas dupe, et il était clair que la proposition de départ serait revue à la hausse. On pouvait même en prédire le montant sachant que chez Modis (pour rappel, Modis est une société « sœur » d’euro engineering dans le groupe Adecco : à nous l’ingénierie, à eux l’informatique et les télécommunications), une refonte récente de leur régime d’indemnisation de frais avait conduit à adopter un barème allant de 20 à 25 c€/km.
Notre DRH, qui est également à la tête des RH de Modis, renonce donc à adopter un régime de frais copié/collé de celui en vigueur chez Modis, qui chez nous aurait inévitablement conduit à un « clash ».
Cependant, même réévalué, le montant de l’IK (35 c€/km) reste toujours inférieur à nos attentes (nous avions obtenus 40c€/km dans l’accord signé en 2011) et ne nous permet pas d’envisager une issue positive des négociations sur ce point, ni d’évacuer complétement l’idée d’une mobilisation. Vos retours nous sont d’ailleurs précieux pour évaluer la position a adopter.
Clarification des règles entourant l’attribution de l’IK
Les négociations ne se limitaient pas à ce point, et nous avons durant la réunion demandé et obtenu plusieurs améliorations relatives notamment à la clarification des règles relatives à l’attribution de l’IK, dont plusieurs salariés étaient jusqu’ici écartés au prétexte qu’ils pouvaient utiliser les transports en commun. Nous avons demandé que l’IK soit systématiquement proposée dès lors que :
- la durée du transport en commun dépasse :
- 1h en province (la Direction souhaitait 1h30)
- 1h30 en IdF
- ET que le gain engendré par l’utilisation de la voiture dépasse 30 minutes.
Des conditions qui permettraient de régler positivement un certain nombres de contentieux dont nous avions eu connaissance à Tours, Lyon ou Toulouse.
Compensation des longs temps de trajet
C’était également une demande importante exprimée dans notre courrier : nous jugions insuffisantes les conditions d’attribution de cette compensation.
Elles sont maintenant revues et permettent d’envisager le gain d’une journée de congé supplémentaire ou d’une « prime » d’un montant équivalent à quelques centaines d’euro par an pour les salariés en petits déplacements exposés à de long trajets (plus d’une heure en province, d’une heure 20 minutes en IdF).
Point bloquant pour nous, rien n’est actuellement prévu pour les salariés en Grands Déplacements, qui sont pourtant particulièrement concernés par ces contraintes de longs temps de trajets.
Pour conclure
Nous avons encore de nombreuses propositions à porter concernant par exemple les repas et la carte restaurant.
Les négociations sont cependant pour le moment interrompues et aucune nouvelle date n’est fixée.
Nous attendons maintenant de la Direction qu’elle détaille plus précisément les mesures envisagées (chaque mot étant important sur ce type de texte) et recherchons tous les leviers pour continuer a améliorer les règles qui seront adoptées.
Une réponse
si je comprends bien, les propositions du patron ne suivent même pas le minimum des barèmes acoss ?