C’est un courriel de la DRH de The Adecco Group qui nous l’annonce fièrement : notre société a été choisi pour étrenner la mise en place du Bilan Social Individuel (BSI) avant son déploiement dans le groupe Adecco.
Chaque salarié peut donc le consulter et le télécharger depuis l’adresse https://bsi-groupe-adecco.fr, avec ses identifiant et mot de passe habituels.
Cet article présente les enjeux du BSI et relève une grosse boulette qui aura échappée à la vigilance de nos RH.
Enjeux
D’après la presse spécialisée,
« le principal enjeu évoqué par les entreprises ayant décidé la mise en place d’un BSI est de faire prendre conscience à leurs salariés de l’ensemble des avantages qui sont mis à leur disposition, avantages souvent considérés comme dus, acquis, sans se représenter l’investissement que le maintien de ces avantages signifie pour l’entreprise.«
Ce n’est donc pas tout à fait innocent, en période de vache maigre, de valoriser une rémunération globale lorsque les enveloppes destinées aux augmentations se réduisent comme peau de chagrin. Cela permet de détourner l’attention du salarié, comme par hasard juste avant que ceux-ci ne constatent à la fin du mois les conséquences sur leur salaire d’un budget d’augmentation qui bat des records d’austérité cette année.
Un support individualisé
Le BSI s’adapte en fonction de la situation de chacun, en affichant pour tel salarié le nombre de jours enfants malade pris dans l’année, pour tel autre le solde de son compte CET, ou pour un plus ancien le nombre de jours de congé d’ancienneté acquis.
Une erreur qui énerve
Une grosse boulette c’est toutefois glissée dans cette première : la mention dans la synthèse au format pdf d’une prime de fidélité qui n’existe pourtant pas dans notre société (elle est par contre mise en place chez Adecco)! De quoi énerver bon nombre d’entre nous alors que nous réclamons justement depuis des années une meilleure reconnaissance de l’ancienneté.
En conclusion
Enfin, on peut s’interroger sur l’intérêt de mettre en avant des dispositifs (PEE, PERCO) qui offrent tellement peu d’avantages (l’abondement de l’employeur étant nul ou quasi nul) que seule une infime minorité de salariés en bénéficie. Quand à la participation, à 0 depuis 7 ans maintenant, à quoi bon en parler?
Pour conclure, on peut saluer l’effort de pédagogie plutôt inhabituel de la part de nos RH, mais regretter que sur bien des points, cela évoque plutôt des sujets douloureux.
Au fond, dans une entreprise offrant des avantages bien plus concrets, y aurait-il besoin de ce type de communication?
2 réponses
de quelle presse "spécialisée" vient votre citation ? j'espère qu'elle vous choque autant que moi
Je remarque que les synthèses pdf générées sur le site ont été corrigées et ne mentionnent plus l'existence de la prime de fidélité.