Un article où l’on explique comment il est possible de quitter un CDI pour un CDD, sans pour autant craindre pour son avenir.
Nos plus anciens lecteurs se rappellent peut-être de cette mesure originale créée dans l’Accord National Interprofessionel de 2013 avec le soutien de la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC : le droit à une Mobilité Volontaire Sécurisée.
Nous avions à l’époque présenté en détail cette mesure sur notre blog, et avions aussi mis en avant l’intérêt qu’elle pourrait avoir dans notre secteur, par exemple dans les situations d’inter-contrat ou encore pour sécuriser la centaine de démissions qui ont lieu chaque année dans notre société.
Mais force est de constater qu’elle était jusqu’à présent boudée des salariés et des employeurs, et il aura fallu attendre plus de 3 ans pour avoir l’occasion de voir la première mise en œuvre chez euro engineering.
Le contexte
Un salarié en inter-contrat tombe sur une offre d’emploi dans le bureau d’étude d’un industriel important de l’agglomération. Intérêt du travail, proximité géographique, rémunération, l’offre à tout pour plaire sauf… qu’il s’agit d’un CDD de quelques mois.
Quel salarié ayant des responsabilités familiales et des années d’ancienneté quitterait aujourd’hui un CDI pour se risquer à un CDD???
Heureusement ce salarié connaissait ses droits et a pensé à demander à mettre en place le dispositif de Mobilité Volontaire, qui sécurise cette sortie de l’entreprise en lui permettant de revenir, s’il le souhaite, chez euro engineering à l’issue du CDD chez son nouvel employeur.
Comment convaincre l’employeur?
Ce dispositif nécessite l’accord des 2 parties. Il reste donc à convaincre l’employeur que c’est aussi son intérêt.
Nous l’avons donc aidé à convaincre la Direction d’accepter de le laisser partir. En précisant que c’était en premier lieu l’occasion de mettre fin immédiatement à une situation d’intercontrat.
Nous avons aussi expliqué qu’en cas de retour à l’issue de la période de mobilité, euro eng retrouve un salarié qui pendant plusieurs mois :
- ne lui a rien couté,
- a développé ses compétences,
- a noué des relations qui pourraient permettre d’ouvrir l’accès à un nouveau client.
Nous passerons sur la succession d’événements qui a laissé plané le suspens sur l’issue de la demande pendant de longues semaines, et pour une fois nous salons la patience de la Direction pour conserver cette option ouverte au salarié concerné, qui a maintenant démarré ce nouveau challenge depuis quelques semaines.